Mine de rien, ce joueur aura passé 15 saisons au pied du Faron, ce qui fait de lui un fidèle parmi les fidèles, digne des Alfano ou autre Bérenguier. Il aura tout connu sous la tunique azur et or. Le professionnalisme et l’amateurisme. La Ligue 2 et la DH, Bon Rencontre plein comme un oeuf et ce même stade désert. Quel que soit l’adversaire , il aura rappelé à celui-ci qu’il était un de ceux que l’on respecte. Le public lui rendra bien l’Amour qu’il porta pour ce maillot frappé de la rascasse. Il aurait pu faire sien, le célèbre slogan de nos groupes d’ultras : « notre passion n’a pas de division ». Ce soir, c’est avec Zem…. Mejdi Zemzemi que nous allons passer un moment.
ZEM, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
J’ai commencé le foot assez tard, vers l’âge de 12/13 ans. Je jouais à Sanary et c’est Monsieur Piazzoli qui m’a remarqué lors d’un tournoi en salle. Un ou deux ans après, je signais à Toulon.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T’A LE PLUS MARQUE ?
Alors là, c’est pas évident. Durant toutes ces années j’ai côtoyé de bons, de très bons joueurs. En pro, je dirais tout d’abord, Jean-Marc Ferreri. Il avait joué et tout connu au haut niveau, il était capable de faire la différence à lui tout seul. Stéphane Demol aussi. Il avait joué 2 coupes du monde.
Après, selon les périodes, je dirais Didier Rabat et Amar Boumilat.
Et puis tous les autres, les Soulas, Rebecq, Luccini, Andreani, Zingaro, Mazzuchetti et j’en oublie. Tous ces joueurs m’ont apporté quelque chose. On était les soldats, mais il y avait les techniciens aussi: les Gafour, Bilici, Le Moigne, etc..
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
Quand je passe « pro » et que je découvre ce monde.
Et puis la montée de CFA en National et l’état d’esprit du groupe que l’on formait. On était potes sur et en dehors du terrain. On se dépouillait les uns pour les autres. C’est pour cela que ça a marché. On était tous complices ! C’est ce qui a fait notre point fort sans doute. On était une majorité de gars d’ici , une vraie aventure humaine.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Contre St Priest, le match de la montée, sûrement pas un bon match, mais quelle ambiance, quelle osmose avec le public. Y’avait un tel engouement autour du club, c’était incroyable de voir ça à ce niveau là, je pense.
Contre Montpellier en coupe, même si on a perdu. Là aussi quelle ambiance.
Et puis à Nice en deuxième division. Quand je marque mon premier but en pro, le jour de mes 19 ans, avec Thierry Gilardi sur Canal + qui l’a commenté.
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?
On était pro, mais aussi une famille et un super état d’esprit. Même quand on est monté 2 ou 3 fois d’affilées. Le club et l’équipe avaient une âme, qui s’est perdue dans le temps. On avait cette capacité à faire déplacer ces foules au stade, de faire bouger les “jet-set” là encore, quelle que soit la division. On fédérait et ce n’était même pas une question d’argent. On était un vrai groupe et j’ai eu la chance de connaitre ça.
QUE DEVIENS-TU ?
Je travaille à la mairie de La Seyne sur Mer. Je suis responsable des centres aérés. Je suis toujours les résultats du Sporting, même si cela fait 2 ou 3 ans que je ne suis pas venu voir un match.
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