Que l’on soit Tigana convaincu ou septique, le passage de ce dernier au Sporting restera comme un épisode anodin au mieux, décevant certainement, raté factuellement. Tout ça pour ça ?
Même si la question parait secondaire, encore que, on se demande encore ce qu’est venu faire l’ex-international dans le club de ses débuts avec ses 2 bras droits, Richard Bettoni et Christian Damiano. Un absentéisme qui interroge, de fait une implication insuffisante mais finalement à la hauteur de leur statut de bénévole ; pour partir aussi vite qu’ils sont venus.
Que ce soit dans la méthodologie, la stratégie ou les objectifs, tout aura été approximatif ponctué d’erreurs en tout genre. De leur arrivée en janvier, en passant par l’unique conférence de presse du manager général sans enthousiasme : le recrutement estival raté qui donnera le ton de ce qu’allait être la saison, jusqu’à cette sortie inattendue et un article compendieux, sans émotion, comme clap de fin.
Seuls les convaincus qui se basaient essentiellement sur la notoriété des 3, ont pu croire à un renouveau bénéfique pour le club. Et encore, cet espoir était également beaucoup dû à la grande défiance envers l’actionnaire majoritaire. La faute à un bilan sportif très mitigé depuis sa prise de fonction avec en point d’orgue cette saison en National cauchemardesque.
Communication inexistante, flou dans la motivation de leur arrivée, action irréfléchie et dogmatisme : le cocktail explosif n’a pas tardé à exploser à la face de tous. Avec l’actualité, toujours riche en foot et particulièrement au Sporting, cet épisode ne flottera pas bien longtemps dans l’atmosphère pesante de Bon Rencontre. Le passé peu glorieux de cet épisode va vite laisser la place à une prochaine saison qui s’annonce différente à bien des égards.
Bienvenus Messieurs…
Exit donc Tigana, bienvenu Dib, joueur de l’époque dorée du SCT. Un changement quasi total en tout point et une configuration unique sous l’ère Joye, où un staff et un directeur sportif arrivent unis pour mener le club. Dans l’image déjà : là où l’ex-international apparaissait distant voir antipathique, Dib, chaleureux et bienveillant, à un côté fédérateur qui ne fera pas de mal à un club en gros déficit aussi sur ce plan. De statut ensuite, le bénévolat étant incompatible avec ce qu’il faut pour mener le Sporting au monde professionnel. Concrètement, la connaissance du niveau va succéder à la suffisance qui a mené au fiasco de la saison écoulée. Dans ses bagages, un staff complet de 3 personnes ramenées d’Aubagne avec à sa tête Eric RECH, un coach formateur à la base et rompu à la N2. 4 hommes qui auront la lourde tâche de redresser de manière significative un Toulon dans le dur depuis 2 saisons ; malgré un intermède réussi mais de courte durée entre les 2, Covid oblige.
Le devoir de mémoire…
Cela étant, nous n’avons ni la mémoire courte ni sélective, pour ne pas penser aux nombreux écueils qui se dresseront devant eux et à leurs responsabilités futures. L’entité étant au dessus de tout, nous serons comme d’habitude sans complaisance et intransigeant envers les personnes qui œuvrent pour le club, les personnes n’étant que de passage. Secundo, les mêmes personnes produisant les mêmes effets, dans un environnement peu propice à l’épanouissement, bien au contraire, le Sporting étant une école de l’autosatisfaction et de l’excuse, rien ne sera simple pour le quatuor qui devra composer avec des personnes ayant prouvé leur incompétences et leur médiocrités. Voilà tout ce beau monde embarqué dans le même bateau.
Entre l’inquiétude dû au passé et l’espoir lié à l’avenir, espérons du travail, de l’application, de la pertinence, pourquoi pas de l’audace pour revivre enfin des émotions simple de joie. Rendez-vous dès le 20 août !
Manu
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