Imaginez, vous devez parier sur une rencontre, entre une équipe pointant à la 12ème place (sur 16), n’ayant remporté qu’un seul match sur sa pelouse et recevant le 3ème ? Quel serait votre pronostic ?
L’équipe locale est la 13ème agglomération la plus grande de France ; un budget très conséquent et elle accueille une ville, 13ème de l’agglo Marseille/Aix (la plus grande de Provence) et surtout, avec un budget 4 fois inférieur…
Vous ne rêvez pas, notre Sporting se retrouve à être, malgré ces chiffres éloquents, outsider dans une rencontre en recevant ce modeste adversaire (par rapport à l’histoire, la taille et le budget, entendons-nous bien) : un comble !
1 an déjà…
Depuis l’arrivée officielle, presque jour pour jour de Jean Tigana, épaulé par Christian Damiano et Richard Bettoni, la situation est quasi aussi catastrophique que le fiasco de la saison de National. Loin du projet abouti, sérieux et travaillé que l’on pouvait espérer.
Il est de plus en plus difficile pour nous de donner le change, à essayer vainement de faire comme si ; de pouvoir s’intéresser, ou de tenter d’y voir clair. Le scepticisme et le désarroi gagnent de plus en plus le supporter, s’ajoutant à la grande défiance du public envers l’actionnaire majoritaire et ses infatigables acolytes ; grands responsables de cette situation et depuis 11 ans en poste.
Alors oui, nous pouvons rester sur le sportif comme nous essayons de le faire depuis plus de 8 ans, en tenant informés nos lecteurs des présences de joueurs, des suspendus, des blessés. Pour ce match, évoquons le retour de Ouasfane le capitaine et Diop qui ne feront pas de mal à une équipe qui manque un peu de tout pour pouvoir exister dignement dans ce championnat, que tous les supporters connaissent mieux que ceux qui nous dirigent.
C’est la même chanson…
Difficile de toujours rester digne et positif face au silence assourdissant de Tigana, pourtant directeur sportif, qui nous fait penser qu’il se fiche du club et de ses supporters ; ne respectant ni sa fonction ni l’institution. Lire et écouter les mêmes absurdités, années après années, d’un actionnaire majoritaire qui martèle les mêmes poncifs, sans même s’apercevoir de son ridicule avec toujours les mêmes difficultés, les mêmes manques, depuis des années et les mêmes réponses in fine, faisant penser à un célèbre film américain avec Bill Murray. Quand nous constatons qu’à 60 km à l’Est du département, un autre club varois fait le double d’entrées au stade que le Sporting sur le dernier match, c’est que le mal est profond. Mais nous trouverons toujours au club des personnes pour nous expliquer et excuser l’inexcusable.
Les actes plus forts que les maux !
Dans tout ça, nous attendons du nouveau coach qu’il mette en adéquation son discours avec ses actes. La fameuse feuille blanche évoquée doit concerner TOUS les joueurs et TOUS les postes. Chose que l’on n’a pas forcément perçu lors du dernier match. Les passe-droits et autres lobbyings profitant à certains joueurs ne doivent pas être. Il en va de leur crédibilité et de l’honneur, ou ce qu’il en reste du club.
Nous n’encenserons les personnes responsables du sportif que lorsque les résultats seront à la hauteur. Pas parce que nous aurions la conviction qu’avec du temps, que nous n’avons pas ou plus, tout irait mieux. La compétence se voit vite, l’incompétence aussi. Nous soutiendrons toujours les joueurs qui sont le dernier maillon dans l’échelle des responsabilités. Surtout les jeunes du cru qui bien souvent, sont les plus dignes de notre soutien.
Aubagne, un énième match au goût amer de déjà vu, où la manière importera autant que le résultat. Mais qui restera comme un grand coup de blues pour le peu de supporters encore présents dans cette traversée du désert interminable.
Manu
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