Il sera resté trois saisons sur la rade et aura lui aussi, apporté sa pierre à la construction de l’édifice Toulonnais. Recruté par Roland Courbis en personne, il contribua à offrir au public Azur et Or les meilleures années de première division. Joueur majeur du onze de la rascasse, il sera apprécié et aimé dans les travées de Bon Rencontre ou de Mayol, mais également de ses coéquipiers.
D’ailleurs, c’est Bernard Pardo qui va nous en parler :
« Il était très fort techniquement et n’avait peur de rien. Sur le terrain, c’était un guerrier avec un gros mental. Il avait tout ce qu’on aime à Toulon et c’est pour cela que Roland l’avait fait venir. On aimait ce genre de joueur. Il n’a pas eu la carrière qu’il aurait dû avoir. Et humainement, c’était (et c’est) un mec extraordinaire, gentil… peut-être trop ? Pour moi, il aurait pu et dû se mettre plus en avant, il le méritait ! ».
Aujourd’hui, c’est avec un réel plaisir que nous allons passer un moment avec Patrick Vernet :
PATRICK, POURQUOI AVOIR CHOISI LE SPORTING ?
A l’époque, je sortais de Bastia. Je devais venir plus tôt au Sporting, mais mon arrivée était liée au départ de Djamel Tlemcani. J’ai donc signé 3 ans à Cannes avec une clause libératoire et Roland (Courbis) m’a fait venir à Toulon la saison d’après quand Djamel est parti.
QUEL JOUEUR DU SPORTING T’A LE PLUS MARQUE ?
En fait, comme joueur c’est Délio Onnis. Il savait tout faire avec le ballon. C’était un renard des surfaces, un malin et il enquillait but sur but. Et puis comme Homme, c’est Bernard Pardo. C’était un humain avant d’être un compétiteur. J’ai peu d’amis dans le football, mais lui, c’en est un.
UN SOUVENIR, UNE ANECDOTE SUR TON PASSAGE A TOULON ?
Quand on a fait une tournée au Togo avec Roland qui venait de reprendre l’équipe. On était relégable et ce stage de 8/10 jours là-bas, nous a fait redresser la barre. On a fait de belles fêtes lors des soirées, ceux qui y étaient doivent s’en souvenir (rires). Mais ça a permis de créer un groupe, un état d’esprit… et de nous sauver !
Il y avait aussi les repas foot/rugby organisés deux ou trois fois par an par Mr Trucy, le maire de Toulon de l’époque. ça donnait des soirées mémorables avec les gars du RCT dans les bars et les boites de nuit de Toulon.
De toute façon, on se retrouvait souvent avec les rugbymen, on fréquentait les mêmes endroits.
UN MATCH EN PARTICULIER ?
Contre Brest à Mayol. Y’a un garçon qui a battu ce soir-là, le record du but inscrit le plus loin : Jean-Pierre Bosser. Pascal Olmeta avait dribblé deux ou trois joueurs et voulait sans doute faire une passe décisive à un de nos attaquants. Mais il a perdu le ballon et on s’est pris ce but ! Je cours encore derrière le ballon (rire). Je me demande si c’est le gardien qui a mal joué le coup ou, si c’est moi qui ne courrais pas assez vite (rires).
EN QUELQUES MOTS, SI TU DEVAIS RÉSUMER TON AVENTURE TOULONNAISE ?
Une très bonne et belle aventure avec la rencontre de gens formidables, aussi bien le public de l’époque que les personnes qui entouraient le club. C’était un club familial avec une vraie aventure humaine. D’ailleurs, le choix de mes clubs se sont pratiquement tous fait là-dessus.
QUE DEVIENS TU ?
Je suis directeur sportif de l’AC Ajaccio depuis maintenant dix huit ans. Le tout avec des hauts et des bas, mais avec deux montées en ligue 1 quand même. La première, d’ailleurs, avec Roland Courbis, que j’ai fait venir, sur le banc. C’est constamment un challenge, mais là aussi, c’est une aventure humaine.
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